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  1. Contexte et justification

Pour rappel, en septembre 2015 la communauté internationale a adopté l'Agenda 2030 dans lequel 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) ont été fixés. Les Chefs d'Etat de l'Union Africaine (UA) se sont aussi engagés sur l'Agenda 2063 qui offre une vision continentale complémentaire enrichie par une Feuille de route de l’UA sur le Dividende Démographique (DD) dont les piliers thématiques sont les suivants : 1) Emploi et Entrepreneuriat ; 2) Education et développement des compétences ; 3) Santé et bien-être des populations : Santé reproductive, Maternelle, Néonatale, Infanto juvénile et des Adolescents (RMNIA) et Planification Familiale (PF); 4) Droits de l’enfance, gouvernance et autonomisation des jeunes.

 

Ceci est en étroite corrélation avec le nouveau plan stratégique 2018-2021 de l’UNFPA qui a décliné des priorités autour de trous grands résultats transformateurs visant à renforcer l’accès universel à l’information et aux services de santé de la reproduction y compris pour les adolescents(es), l’accès aux services de planification familiale, tout comme la réduction des inégalités de genre, notamment l’élimination des violences faites aux femmes (mariages précoces, mutilations génitales féminines).

 

Par rapport aux différentes problématiques liées aux piliers thématiques sus déclinées, la gravité de la situation actuelle dans le continent interpelle toutes les parties prenantes pour aller rapidement au-delà des déclarations d'intention afin de consolider et d’élargir les initiatives et les partenariats existants pour la cause de la réduction des inégalités notamment :

 

  • dans l’accès et dans l’utilisation de services de santé de qualité,
  • dans la réduction des inégalités hommes-femmes ; une démarche qui, faut-il le préciser, doit être perçue comme une stratégie visant à accélérer et à atteindre un développement équitable et durable pour les femmes et les hommes, les filles et les garçons.

Dans cette perspective, sous l’égide de l’UA, s’est tenue récemment les 4 et 5 octobre 2018 à Accra au Ghana la première réunion des ministres et hauts fonctionnaires responsables de la population en tant que groupe de travail du deuxième comité technique spécialisé sur la santé, la population et le contrôle des drogues (STC-HPDC-2). Au terme des travaux de cette rencontre, l’une des recommandations fortes retenues a porté sur l’implication les chefs religieux et traditionnels au titre de parties prenantes de premier ordre.

 

C’est dans ce contexte que s’inscrit la série d’initiatives du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WCARO) du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) relative à la mise à contribution des communicateurs traditionnels. Ces communicateurs traditionnels sont des agents déterminants dans la mobilisation des divers segments de la société. Ils ont la capacité de rendre plus visibles et faire entendre les messages clés sur ces thématiques, ayant un accès facile à toutes les couches sociales dans nos communautés. Ils pourront ainsi, être mis à contribution surtout dans la conception et la diffusion :

 

  • de messages de Communication pour un Changement Social et Comportemental (CCSC), et,
  • d’argumentaires de plaidoyer en faveur de :
  • changements de politiques et de l’allocation de ressourcés conséquentes aux programmes et aux projets en cours d’exécution et/ou à initier par leurs pays respectifs en vue notamment de tirer parti du DD,
  • la culture comme base du développement durable et levier pour les transformations qui vont accélérer l’atteinte du DD,
  • l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles et de l’inculcation aux jeunes une éducation fondée sur des valeurs d’égalité et d’équité.

La tenue, du 7 au 9 Mai 2018 à Conakry en République de Guinée, dans une parfaite intelligence avec les institutions étatiques des pays concernés, de la Conférence régionale sur le thème : « Culture, Communication et Dividende Démographique », procède, à n’en pas douter, de la vision de UNFPA de donner une place de choix et de valoriser le rôle crucial des communicateurs traditionnels dans la mise en œuvre de la Feuille de route de l’UA pour la capture du DD.

 

Les travaux de cette rencontre de Conakry qui avaient regroupé des communicateurs traditionnels, membres actifs ou potentiels de réseaux nationaux déjà existants et/ou à mettre en place, de 9 pays (Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Cote d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Tchad), ont été sanctionnés par l’adoption d’une Déclaration et d’une Feuille de route. Cette feuille de route était articulée autour, entre autres, des cinq recommandations fortes et des prochaines étapes de la Conférence de Conakry.

 

Ainsi, au lendemain de la tenue des conférences nationales pour la restitution des conclusions de Conakry et l’adoption des plans d’action finalisés des pays, est envisagé, au titre d’une des étapes clés de la Feuille de route, la Conférence régionale pour la place d’un Réseau Régional des Communicateurs Traditionnels (R2CT) dans le souci d’accompagner efficacement l’exécution des plans d’action pays devant être alignés sur les trois résultats transformateurs sous déclinés :

  • Zéro décès maternels évitable,
  • Zéro besoin non satisfait en planification familiale,
  • Zéro Violence Basée sur le Genre (VBG) y compris les Mutilations Génitales Féminines (MGF).

En effet, le R2CT ambitionne d’être un support de premier ordre pour les réseaux nationaux en vue de mener des actions concertées pour le changement de mentalités et de comportements en faveur de la capture du DD.

 

Placée sous le parrainage de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la république du Sénégal, la Conférence de Dakar est co-organisée par le Ministère de la Culture du Sénégal, le Bureau Régional et le Bureau Pays de l’UNFPA.

 

La Conférence régionale sera un moment fort pour mettre en évidence le rôle de catalyseur de la Culture et de la Communication dans les transformations sociales et économiques. Cette rencontre servira aussi de cadre pour la définition d’un partenariat stratégique entre les ministres de la Culture des pays de la sous-région et l’UNFPA. Enfin et non des moindres, la Conférence de Dakar permettra de distinguer El Hadj Mansour Mbaye, Président du Réseau National des Communicateurs Traditionnels (RENACOT) du Sénégal, un des tous premiers à s’être engagé aux côtés de l’UNFPA pour faire la promotion de la santé de la mère et de l’enfant et de la Planification Familiale (PF) comme stratégie accessible et efficace pour la réduction des décès chez les mères et chez les enfants.

  1. Objectifs

2.1 Objectif général

 

L’objectif de la Conférence de Dakar est de mettre en place un Réseau Régional des Communicateurs Traditionnels (R2CT) en vue d’impulser et de coordonner, dans le cadre d’un partenariat avec les ministères en charge de la Culture des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, la mise en œuvre de son propre plan d’action ainsi que de ceux des pays pour accélérer les transformations sociales propices à la capture du Dividende Démographique (DD).

 

2.2 Objectifs spécifiques

 

Les objectifs spécifiques visés au cours de la Conférence régionale sont de :

 

- Partager les principales activités liées aux piliers thématiques de la Feuille de route de l’UA pour tirer profit du DD et identifier les axes prioritaires en rapport avec l’agenda de développement de l’UNFPA

  1. Mettre en place le Réseau Régional des Communicateurs Traditionnels (R2CT) de l’Afrique de l’Ouest et du Centre avec un Bureau installé officiellement
  2. Doté le R2CT de statuts, d’un règlement intérieur et d’un plan d’action régional
  3. Elaborer les critères d’attribution du Prix à instaurer
  4. Définir les grandes lignes du partenariat stratégique entre les ministères de la Culture et l’UNFPA dans le cadre de l’exécution des plans d’action au niveau de la sous-région et au sein des pays pour contribuer à la création d’un environnement socioculturel encore plus favorable à la capture du DD
  5. Elaborer une Feuille de route du R2CT
  6. Adopter une Déclaration du R2CT

 

  1. Durée et lieu de la Conférence régionale

La durée de la conférence régionale est de 3 (trois jours) du 25 au 27 Novembre 2018.

Les journées des 25 et 26 Novembre 2018 consacrées aux travaux de la Conférence se tiendront au Complexe de l’Hôtel KING FAHAD à Dakar.

Le 27 Novembre, jour de la remise du Prix à Monsieur El Hadji Mansour MBAYE et de la cérémonie officielle de clôture sous la présidence effective de Son excellence le Président Macky SALL sera abritée par le Grand Théâtre de Dakar.

 

  1. Participants

La conférence de Dakar, qui se tient six mois après celle de Conakry va regrouper près de 400 participants composés de communicateurs traditionnels, de leaders religieux et coutumiers, de représentants des organisations de femmes ainsi que de de jeunes, de parlementaires et de journalistes venant des 14 pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Tchad et Togo. La conférence sera rehaussée par la présence des ministres de la Culture de ces 14 pays. Le nombre de délégués par pays est consigné dans le tableau annexé à la présente Note conceptuelle.

 

 

[1] Projet “Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel” (SWEDD) qui regroupe 6 pays : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad. Le Bénin devrait sous peu rejoindre ses 6 pays.