Dans la région de l’Est du Burkina Faso, une région touchée par la crise humanitaire, l’histoire de Koaré Thiombiano se distingue par sa force et sa détermination. Jeune fille déplacée par la crise sécuritaire, Koaré a vu sa vie prendre un nouveau tournant grâce à un espace sûr mis en place par l’UNFPA, avec le soutien du Royaume des Pays-Bas.
« Grâce aux causeries organisées dans ce club, j'ai pu approfondir mes connaissances sur l’hygiène menstruelle et gérer cette période de manière plus sereine », témoigne-t-elle. Mais au-delà de l’apprentissage, cet espace est devenu un refuge, un lieu de reconstruction personnelle, et surtout, un tremplin vers l’autonomie.
Formée à la couture dans le cadre des activités génératrices de revenus proposées par le club, Koaré a reçu un kit d’installation et a ouvert son propre atelier. « Aujourd’hui, grâce à mon atelier de couture, je parviens à subvenir à mes besoins et à contribuer à la scolarité de mes petits frères. Parfois, j’aide aussi mes parents avec des vivres », dit-elle avec fierté. Déterminée à transmettre ce qu’elle a appris, elle forme désormais sa sœur, espérant lui offrir à son tour un avenir d’autonomie et de dignité. « Mon rêve est qu'elle devienne autonome, qu'elle puisse à son tour prendre soin d'elle-même et aider d'autres personnes », ajoute-t-elle.
L’expérience de Koaré illustre l’impact concret du programme mis en œuvre par l’UNFPA au Burkina Faso. En période de crise, où les violences faites aux filles et aux femmes deviennent une menace omniprésente, ces espaces sûrs offrent un accompagnement vital. Ils ne sont pas seulement des lieux d’éducation, mais aussi de résilience, de partage, et d’empowerment.
En 2024, ce sont 360 clubs qui ont été créés dans les cinq régions d’intervention : le Sahel, l’Est, le Nord, le Centre-Nord et la Boucle du Mouhoun. Plus de 8 500 jeunes, dont 5 485 filles, ont ainsi bénéficié de formations sur la santé sexuelle et reproductive, l’hygiène menstruelle, la lutte contre les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes, ainsi que de formations pratiques pour développer leur autonomie économique.
Ces actions s’inscrivent dans le projet « Santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes au Burkina Faso », soutenu par le Royaume des Pays-Bas. L’objectif est clair : améliorer l’accès à des informations et des services de santé sexuelle et reproductive de qualité, tout en créant un environnement favorable pour que chaque jeune puisse réaliser son potentiel.
