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Développer un contexte institutionnel et politique favorable aux droits et à la santé menstruels dans chaque pays de la région. Cela implique de promouvoir l’adoption de lois intégrant la santé menstruelle, de favoriser l’intégration de la santé menstruelle dans les politiques sectorielles et de renforcer la coordination des interventions entre secteurs.

2 Déconstruire les « fausses croyances », renforcer les connaissances et accompagner les changements d’attitudes, de pratiques et de normes sociales en matière de santé menstruelle. Il s’agit pour cela de poursuivre l’intégration de la santé menstruelle dans l’éducation complète à la sexualité à l’école et hors école, à l’intention des filles et des garçons et à différents âges ; et de renforcer la formation des adultes accompagnant les jeunes et les adolescent·e·s (enseignant·e·s, personnels socio-sanitaires) sur cette thématique spécifique. Il s’agit également de développer des stratégies globales de communication pour le changement social et comportemental (CCSC), ciblant les différents groupes concernés pour accompagner les changements d’attitudes et de normes sociales, et encourager l’adoption de pratiques plus sûres en matière de santé menstruelle. Enfin, il s’agit de soutenir des actions de communication et mobilisation sociale innovantes portées par les jeunes pour déstigmatiser les menstrues.

3 Garantir le choix éclairé et l’accès à une large gamme de produits de santé menstruelle de qualité et abordables. Pour cela, il est recommandé d’agir pour renforcer la disponibilité de différents types de produits, ainsi que l’information sur leur utilisation ; de travailler à l’adoption de normes de qualité des produits de santé menstruelle, et de renforcer l’accessibilité financière aux produits.

4 Renforcer la prise en compte de la santé menstruelle dans les services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que dans les infrastructures WASH, avec une attention particulière portée aux adolescent·e·s et jeunes. Cet enjeu implique d’appuyer les personnels de santé pour intégrer la menstruation de manière holistique dans la prestation de services. Pour toucher l’ensemble des personnes concernées, il s’agit également d’intégrer les droits et la santé menstruels dans les paquets de services de SSRAJ, de développer des stratégies spécifiques pour garantir les droits et la santé menstruels des adolescentes en situation de vulnérabilité, et enfin d’assurer les droits et la santé menstruels dans les contextes humanitaires.

5 Favoriser la mobilisation et la collaboration de toutes les parties prenantes dans la région en faveur des droits et de la santé menstruels. Pour cela, il est recommandé de favoriser la participation et le leadership des jeunes, d’appuyer la recherche, le suivi-évaluation et le partage des connaissances, de porter la thématique au plus haut niveau, en soutenant la participation effective des filles et des femmes dans les actions de plaidoyer, et enfin de renforcer la collaboration et les partenariats multi-acteurs au niveau régional. Dans la perspective de renforcer efficacement les droits et la santé menstruels, une approche intersectorielle, basée sur les droits et impliquant l’ensemble des parties prenantes est ainsi requise. Les actions menées dans les pays de la région à chaque journée mondiale de la santé menstruelle et le succès du symposium sur la santé menstruelle en Afrique de l’Ouest et du Centre organisé en mai 2021 le montrent : la mobilisation est au rendez-vous, ce qui ouvre des perspectives positives pour avoir un impact déterminant dans les prochaines années.