Le Bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), organise une consultation régionale sur le rôle essentiel de la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre.
La consultation régionale réunira les principales parties prenantes à l'hôtel Radisson Blu à Dakar, Sénégal, du 15 au 17 octobre 2019, afin de les sensibiliser sur l'importance de mettre fin aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale afin de bénéficier du dividende démographique et d'atteindre les objectifs de développement durable d'ici 2030.
Cette consultation vise également à identifier et à aligner les actions axées sur l'impact pour accélérer les progrès vers la satisfaction des besoins de planification familiale en Afrique de l'Ouest et du Centre, dans le cadre de la vision globale du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD).
Il y a 25 ans, au Caire, en 1994, 179 gouvernements avaient adopté le Programme d'action visionnaire de la CIPD qui visait à assurer la santé et les droits des femmes et des filles, ainsi qu'à promouvoir leur autonomisation.
La planification familiale autonomise les femmes et les filles, leur permet de poursuivre leurs études et de trouver un emploi. Elle est essentielle pour la réduction de la pauvreté, l'égalité des sexes et la réduction de la mortalité liée à la grossesse. Les dirigeants de la CIPD avaient appelé tous les pays à " s'efforcer de mettre à la disposition de tous une gamme complète de méthodes sûres et fiables de planification familiale".
Depuis 1994, l'accès à la planification familiale volontaire s'est considérablement amélioré. Dans les pays les moins avancés, la prévalence des contraceptifs modernes a plus que doublé chez les femmes vivant en couple qui souhaitent éviter une grossesse, passant de 15 à 37 %.
Pourtant, l'accès à une planification familiale moderne et fiable est loin d'être universel.
Aujourd’hui, dans les régions en développement, plus de 200 millions de femmes souhaitant éviter une grossesse n’utilisent toujours pas de méthodes sûres et efficaces de planification familiale. Les raisons de cette lacune vont d’un manque d’accès aux informations ou aux services dans ce domaine, jusqu’au manque de soutien de la part de leur partenaire ou de leur communauté.
Ce besoin non satisfait persiste et a un impact négatif sur la capacité des femmes à construire un avenir meilleur pour elles-mêmes, leurs familles et leurs communautés permettant un développement durable dans la région, y compris l'exploitation du dividende démographique.
Par conséquent, la consultation régionale devrait déboucher sur une vision et un engagement communs pour mettre fin aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale en tant que base pour atteindre les objectifs de développement durable et à l'appui de la vision de la CIPD sur l'accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive en Afrique occidentale et centrale.
Le monde s'est engagé à réaliser l'accès universel à la planification familiale (PF) d'ici 2030. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour que cet objectif devienne une réalité, surtout en Afrique de l'Ouest et du Centre. En effet, dans la région, le taux d'utilisation des méthodes contraceptives modernes est de 18% chez les femmes mariées et le besoin non satisfait de méthodes contraceptives modernes dépasse 24%.
La consultation de Dakar réunira plus de 130 participants provenant de diverses parties prenantes, notamment des gouvernements, des donateurs, des jeunes, de la société civile, du secteur privé et du personnel des 23 bureaux de pays de l’UNFPA en Afrique de l’Ouest et du Centre.