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Bamako, 21 mai 2021 : La XXIe édition du Forum de Bamako s’est ouverte le 2O mai 2021, sur le thème : « Développement durable et capital humain : bilan et priorités opérationnelles pour la Transition au Mali ». Un évènement parallèle de l’UNFPA sur la Démographie, la Paix et la Sécurité (DPS) ainsi qu’un Dialogue intergénérationnel avec les jeunes a précédé le forum le 19 mai 2021.

Lors de la cérémonie d’ouverture, Mabingué Ngom directeur régional de l’UNFPA en Afrique de l’ouest et du centre a plaidé pour que des investissements conséquents soient consacrés au renforcement du capital humain en Afrique et particulièrement au Sahel afin de remédier au cycle d’insécurité.

Prenant l’exemple sur le Mali qui a abrité la 21ieme édition du Forum de Bamako, il a déclaré : « le Mali alloue 30% de son budget aux dépenses de sécurité, ce qui porte préjudice au secteur de la santé et de l’éducation provoquant ainsi une très forte demande sociale, à laquelle l’Etat n’est pas en mesure de répondre. »

Selon Monsieur Ngom plusieurs pays du Sahel sont confrontés au même scénario, il a ainsi invité à mettre en place des partenariats innovants devant permettre aux Etats Africains de créer l’espace fiscal propice à des investissements en faveur du développement du capital humain en passant par la capture du Dividende Démographique. C’est à cet effet qu’une session spéciale s’est tenue le 19 Mai en amont du forum de Bamako.

Lors de l’évènement parallèle les travaux de l’UNFPA en collaboration avec les gouvernements des pays du Liptako Gourma, les instituts de statistiques et de recherche sur la paix, notamment l’ENSAE et PRIO ont ressorti des évidences démontrant la corrélation entre une démographie galopante qui exacerbe les tensions sur les ressources provoquant des instabilités sécuritaires et la paix au Sahel.

Selon les experts tel que le professeur Alioune Sall et les Directeurs des statistiques du Burkina Faso, du Mai et de la Mauritanie, la communauté internationale gagnerait à ne pas uniquement allouer des ressources et des moyens aux opérations militaires mais à s’attaquer à la racine des problématiques à savoir la pauvreté.

D’ailleurs lors des travaux, une session sur la migration a été animée par les experts de l’UNFPA démontrant que de plus en plus la migration des jeunes est provoquée par des raisons économiques liées à une précarité des systèmes économiques et qu’il demeure important de leur offrir des perspectives locales.

Afin de répondre à cette préoccupation particulière Mabingue Ngom a plaidé pour une mise à l’échelle du projet FassE que le bureau régional expérimente au Sénégal, dans la commune de Gueule Tapée Fass Colobane. Selon Monsieur Ngom « Le projet FassE peut représenter une alternative aux problématiques de développement car il mobilise les partenaires pour les mettre au service des communautés de base. Il a ainsi permis de relever le plateau médical de la commune et d’octroyer des financements à une centaine de femmes de différentes coopératives. » Selon lui, avoir un projet FassE dans chaque commune devrait permettre de résoudre auprès des communautés plusieurs problématiques. C’est ainsi que l’association des élus du Mali a tenu une séance de travail avec le Maire de FassE afin de s’inspirer du modèle.

UNFPA a partagé sa dernier publication sous la direction de Mabingue Ngom, intitulée « Capture du dividende démographique au service de l’émergence : Cas de la commune de Gueule tapée-fass-colobane (dakar) ».  

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Contact :             

Moussa Baba Coulibaly, Chargé de Communication UNFPA Mali; momcoulibaly@unfpa.org     Tél : 223 66 71 30 60

Habibou Dia, Media Specialist, UNFPA WCARO, dia@unfpa.org; Tel. +221786204513;