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De Dialakoro à Siguiri, à la recherche de soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU)

De Dialakoro à Siguiri, à la recherche de soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU)

Actualités

De Dialakoro à Siguiri, à la recherche de soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU)

calendar_today 14 Juillet 2016

Dialakoro est une sous-préfecture de Mandiana, située en Haute Guinée, entre Kankan et Siguiri. La sous-préfecture de Dialakoro compte 64 564 habitants, 9 postes de santé, 14 districts et plus de 300 hameaux. Avant l’arrivée de l’UNFPA dans cette sous-préfecture, il était courant que le centre de santé reste fermé pendant plusieurs jours.

La salle d’accouchement avait été transformée en magasin, et on pouvait y apercevoir par terre une vieille natte qui servait de temps à autre de support pour les accouchements. Lorsqu’elles étaient enceintes, les femmes de Dialakoro donnaient naissance à leur enfant avec l’aide des « accoucheuses » du village ou allaient accoucher à Siguiri, à 30 kilomètres de Dialakoro.

Siguiri est une ville minière rassemblant des immigrés et des autochtones qui, en majorité, travaillent dans des mines d’or ; il en résulte que la préfecture compte de nombreux cabinets médicaux et centres de santé privés, qui fonctionnent relativement bien.

Les jours de marché, celles qui décidaient d’accoucher à Siguiri devaient d’abord parcourir plusieurs kilomètres à pied pour aller de chez elles à l’embarcadère, où elles montaient dans une pirogue pour traverser la rivière. Elles devaient ensuite marcher 5 km dans le désert sous un soleil accablant, les pieds brûlés par le sable.

Plusieurs femmes sont mortes en tentant de rallier Siguiri pour y trouver des soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU). Celles qui survivaient à cette marche dans ce désert empruntaient alors une moto ou un autre moyen de transport qui les amenait à l’établissement de soins médicaux souhaité.

« L’arrivée de l’UNFPA à Dialakoro, en 2013, a tout changé pour les habitants de Dialakoro. Les équipements, les médicaments et le matériel dont dispose maintenant le centre de santé lui permettent d’être opérationnel 24 heures sur 24. Il est souvent saturé. L’UNFPA nous a également fourni une aide très précieuse en 2015, en affectant deux sages-femmes au centre de santé. Il faut qu’elles reviennent, vous savez.

L’UNFPA est le seul à nous aider. Si le centre de santé fonctionne, c’est grâce à l’UNFPA, sinon il aurait fermé depuis longtemps, parce que nous ne pouvons rien offrir à la communauté locale sans équipement ni personnel qualifié.

Grâce aux sages-femmes envoyées par l’UNFPA, nous avons pu réaliser 2 345 accouchements en 2015 », a souligné Mamady Condé, directeur du centre de santé de Dialakoro.

Tout au long de l’épidémie de maladie à virus Ebola, l’UNFPA a assuré en étroite collaboration avec les autorités publiques et ses partenaires en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone l’engagement communautaire, le dépistage, le suivi de contacts et le rétablissement des services indispensables pour sauver des vies, en particulier celles des femmes enceintes.

Mise en œuvre en concertation étroite avec le Secrétariat de l’Union du Fleuve Mano, l’initiative emblématique « Mano River Midwifery Response » (MRMR, « Riposte centrée sur les sages-femmes dans le bassin du fleuve Mano ») vise à établir les bases d’un système de santé solide et pérenne, capable d’assurer la continuité des services essentiels de santé maternelle et de la reproduction en tout temps.

Mariama Siré Kaba