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L’art au service de la santé, la cohésion sociale et la paix en Centrafrique

L’art au service de la santé, la cohésion sociale et la paix en Centrafrique

Actualités

L’art au service de la santé, la cohésion sociale et la paix en Centrafrique

calendar_today 19 Mars 2014

Les artistes Centrafricains lors de la formation
Bangui, Centrafrique- Dans le cadre de sa réponse à la crise humanitaire dans le pays, l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, travaille en étroite collaboration avec trente artistes nationaux notamment des musiciens, rappeurs, poètes et comédiens qui sensibiliseront les populations notamment les jeunes, au Vih/Sida et IST mais aussi transmettront des messages de paix pour promouvoir la cohésion sociale à travers leurs divers arts.
En décembre, le Fonds a organisé un atelier de formation de quatre jours dont l’objectif principal était de mieux outiller les artistes pour les impliquer dans la sensibilisation des populations contre les maladies et infections sexuellement transmissibles (IST/VIH), et leur permettre de devenir de nouveaux ambassadeurs du « Programme Adolescents » de l’UNFPA.
 
Ainsi, l'UNFPA les accompagnera pour organiser une série d’ateliers et de concerts dans les sites des déplacés internes à Bangui, la capitale. Une fois que la situation sécuritaire le permettra, ces concerts et ateliers seront étendus  à Bégoua 17 km de la capitale et Bimbo à 25 km au sud-ouest de la capitale.
 
Ces leaders d’opinion participeront à ces activités pour faire adopter un comportement responsable aux jeunes et faire adhérer plus de 200.000 au Programme de lutte contre la violence de l’UNFPA.
 
Chaque artiste aura à composer une chanson sur la paix et la cohésion sociale en trois langues (Sangho, Français et Anglais). Ces chansons seront compilées dans un CD avec l’appui de l’UNFPA.
 
Permettre aux jeunes d’atteindre leurs potentiels fait partie du mandat de l'UNFPA, ce qui explique entre autre l’intérêt que porte l'organisation à cette frange de la population étant donné que plusieurs d’entre eux ont pris les armes.
 
Pour rappel, l'organisation a sensibilisé les jeunes sur la paternité responsable en collaboration avec les chefs religieux et communautaires.

Ces interventions vont se poursuivre dans les espaces de rencontres et d’échanges de jeunes de l’UNFPA, afin de favoriser la cohésion sociale et recoller le tissu social centrafricain.

La réponse humanitaire de l’UNFPA en RCA

L’Equipe Humanitaire pays des Nations Unies a élaboré un plan de réponse stratégique de 100 jours, basé sur les différents plans d’action des clusters après que l’ONU ait déclaré la crise de niveau 3, ce qui exige qu’une réponse adéquate d’assistance aux populations soit apportée.

Bien que sa réponse humanitaire soit arrimée, en termes d’objectifs, au plan de réponse du système des Nations Unies, la réponse de l’UNFPA couvre une période de 200 jours pour prendre en compte certains aspects de relèvement et de développement tels que la réhabilitation des infrastructures sanitaires, la réinsertion des femmes opérées de fistules obstétricales, etc.

L’organisation a des accords de partenariats avec 20 organisations non gouvernementales (ONG) pour mettre en œuvre son programme de réponse, afin d'apporter une assistance adéquate et effective aux populations nécessiteuses.

Outre les 69 sites de déplacés de Bangui, au cours de ces 200 jours l’UNFPA étendra ses interventions à 9 des 14 préfectures du pays. La couverture de ces 9 préfectures se fera à partir de trois hubs, notamment à Bossangoa (nord-ouest), Bambari (centre-sud) et Kaga-Bandoro (nord).

L’UNFPA envisage, en partenariat avec certaines ONG, de créer des « maisons de la femme» pour encourager la réconciliation nationale. Ces maisons offriront des services de santé maternelle, ainsi que l’assistance psycho-sociale aux femmes victimes de violences sexuelles.

Les interventions de l’UNFPA en RCA ciblent les femmes en âge de procréer, les femmes allaitantes, les femmes enceintes, les jeunes et adolescents, ainsi que les survivant(e)s de violences basées sur le genre, qui vivent dans ces sites de déplacés et les communautés d’accueil.

Elles visent à prévenir les violences sexuelles et assister les survivantes, à réduire la transmission du VIH y compris la transmission mère-enfants, et à lutter contre la mortalité maternelle et néo-natale.