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Dakar (Sénégal) – Face à une situation où plus de la moitié de la population soit 2,5 millions de personnes a besoin d'aide humanitaire et où la santé maternelle de près de 60% des femmes est en danger, le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a organisé une consultation stratégique de deux jours sur la crise en République centrafricaine (RCA) afin de mieux coordonner son action humanitaire dans ce pays et dans les pays voisins.

La réunion a rassemblé des membres du Bureau régional, des représentants des bureaux-pays du Congo, Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo et RCA, ainsi que des représentants de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale. Tous ces pays sont touchés par la crise car ils reçoivent des réfugiés ou des rapatriés de la RCA.

La rencontre visait à intensifier la réponse programmatique et humanitaire de l'UNFPA face à la crise.

«Nous devons améliorer la réponse humanitaire de l'UNFPA en RCA et dans les pays voisins d'une manière plus coordonnée et mettre en place des nouvelles approches qui favorisent une collaboration étroite entre les pays représentés, qui sont les principales destinations des réfugiés ou rapatriés», a déclaré M. Benoît Kalasa, le Directeur régional pour l'Afrique de l’Ouest et du Centre. Il a invité les participants à réfléchir différemment, et a souligné "le besoin d'adopter dans la réponse une approche flexible, capable de s’adapter et innovante".

Au cours de la réunion de deux jours, les représentants de l'UNFPA des différents pays ont partagé leur réponse à la crise, en soulignant les points forts, les contraintes et les domaines qui pourraient être améliorés.

L’UNFPA a invité des partenaires clé à cette rencontre notamment la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), représentée par son Secrétaire général adjoint, M. Crispin Rondo, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, représentée par le directeur de la zone Afrique, M. Alassane Senghore et le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) représenté par son conseiller en réponse humanitaire pour l’Afrique de l'Ouest du Centre, M. Laurent Dufour.

Un plan d'action clé pour relever les défis dans le but d’accentuer la réponse humanitaire de l’UNFPA a été développé à l’issue de la réunion.

«Nous avons l’obligation morale de répondre aux besoins urgents et pressants des femmes et des jeunes, nos principaux titulaires de droits, et nous devons faire en sorte que ce plan d'action soit pleinement mis en œuvre pour leur bien-être", a ajouté M. Kalasa.

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Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Le Conseiller régional pour la communication M. Hugues Koné

Email: kone@unfpa.org

M. Aissa Dabo
Email: dabo@unfpa.org  
 
A l’intention des rédacteurs:

Depuis le début de la crise, l'UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, est au premier plan pour apporter une réponse stratégique et à temps en République centrafricaine (RCA). Se servant du Plan de réponse des 100 jours adapté comme plan directeur pour sa première réponse de décembre 2013 à fin mars 2014, le bureau pays de l’UNFPA a été en mesure de fournir une assistance à la population touchée, d’abord à Bangui puis dans trois pôles en dehors de la capitale, lorsque la sécurité situation le permet.

Le bureau pays de la RCA a intensifié son action humanitaire après les trois premiers mois. Pendant ce temps, les pays limitrophes (Congo-Brazzaville, Cameroun, RD Congo et Tchad) ont également mis en œuvre leur réponse humanitaire. Dans tous les pays, la réponse de l’UNFPA aux conséquences de la crise tourne la plupart du temps autour de la mise en œuvre du dispositif  minimum d’urgence (DMU) pour la santé sexuelle et reproductive dans les situations d'urgence qui comprend également la prévention et la réponse à la violence basée sur le genre, au moins pour les aspects d’ordre médical et psychosocial. Les efforts visant à recueillir des données qui facilitent le processus de programmation font également partie de la réponse.

A la date du 10 juin 2014, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) à Bangui est estimé à 126 600 dans 44 sites, plus 425 000 personnes en dehors de la capitale pour un nombre global de 551 600 personnes déplacées sur l’étendue du territoire tandis que 2,5 millions de personnes (plus de la moitié de la population) sont considérées comme ayant un besoin urgent d'aide humanitaire.