Dakar (Sénégal) "Nous devons améliorer la réponse humanitaire de l'UNFPA en République centrafricaine (RCA) et dans les pays voisins d'une manière plus coordonnée et mettre en place de nouvelles approches qui favorisent une collaboration étroite entre les pays représentés, qui sont les principales destinations des réfugiés ou rapatriés ", a déclaré M. Benoit Kalasa, le Directeur régional pour l'Afrique de l’Ouest et du Centre. 

Il a appelé les participants à penser différemment et a souligné "la nécessité d’avoir une approche flexible, adaptable et innovante".

M. Kalasa a fait cette déclaration lors d'une consultation stratégique de deux jours qui s'est tenue du 16 au 17 Juin à Dakar, Sénégal sur la crise en RCA visant à intensifier la réponse programmatique et humanitaire de l'UNFPA face à la crise.

La réunion a rassemblé le personnel du Bureau régional, des représentants des bureaux pays du Kenya (Afrique de l’est et Australe), du Congo, du Cameroun, du Tchad, de la République démocratique du Congo et de la RCA. Tous ces pays sont touchés par la crise car ils reçoivent des réfugiés ou des rapatriés de la RCA.

Le bureau régional de l’UNFPA, convaincu qu’un partenariat est nécessaire pour une réponse efficace à la crise, a invité des partenaires clés à la consultation notamment la CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale), représentée par son Secrétaire général adjoint, M. Crispin Rondo, la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, représentée par le Directeur Afrique, M. Alassane Senghor et le Bureau régional de OCHA à Dakar (Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires du Bureau des affaires).

Le Secrétaire général adjoint de la CEEAC, M. Crispin Rondo, a salué l'initiative de l'UNFPA d'impliquer des partenaires clés dans la réponse, y compris son organisation.

Il a souligné la nécessité d'harmoniser les politiques humanitaires dans les États membres de la CEEAC pour mieux coordonner et répondre efficacement en cas de catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme non seulement dans un pays donné mais aussi quand la crise a des répercussions régionales comme c'est le cas avec la RCA.

Au cours de la réunion de deux jours, les représentants de l’UNFPA des différents pays ont partagé leur réponse à la crise, en soulignant les points forts, les contraintes et les domaines qui pourraient être améliorés.

«Nous avons une obligation morale de répondre aux besoins urgents et pressants des femmes, nos principaux titulaires de droits, et nous devons faire en sorte que ce plan d'action soit pleinement mis en œuvre pour leur bien-être", M. Kalasa dit à la clôture.

Pour sa part, le directeur de la zone Afrique de la FICR, couvrant 49 pays d'Afrique sub-saharienne, M. Alassane Senghor, a souligné que des efforts concertés sont nécessaires entre les gouvernements et toutes les parties humanitaires pour faire face aux différents types de crises humanitaires en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale.

Les participants ont souligné la nécessité de la paix en RCA ainsi que de s'attaquer aux causes profondes de la crise.