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Une session sur « Le Dividende démographique au Sahel » s’est tenue ce jour dans le cadre Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD25) à Nairobi, Kenya. La rencontre organisée par les partenaires d’exécution au projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), le CREFAT-CREG, et Promundo US, a été l’occasion d’échanger sur les meilleures pratiques et les approches innovantes en faveur de l’autonomisation des femmes et des filles, levier indispensable à l’accélération de la croissance économique et d’un développement durable.  

 

Plus de 300 délégués ont participé à la session qui s’est déroulée en deux temps. Un premier panel avec les ministres des pays SWEDD, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, et leurs représentants pour le Bénin et la Côte d’Ivoire a fait état des résultats encourageants et interventions réussies du projet dans leurs respectifs. Le deuxième panel, avec les partenaires, s’est davantage consacré aux stratégies mises en œuvre et aux outils de suivi du dividende démographique permettant de pour promouvoir le capital humain.

 

Les actions prioritaires sont axées sur une augmentation de l’accès des jeunes filles à l'éducation, aux formations pour les jeunes femmes, aux programmes de planification familiale et ce en tenant compte des normes culturelles, et l’élimination des mariages d’enfants et autres pratiques néfastes, tout en incluant les contributions des hommes à l'égalité des genres.

 

Dans les pays du projet SWEDD, les chefs religieux et les communicateurs traditionnels mènent un dialogue communautaire en utilisant des arguments théologiques et culturels en faveur de l'éducation secondaire des filles, de l'espacement des naissances et de la planification familiale, de la lutte contre les grossesses précoces,   et contre les violences basées sur le genre, notamment le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines. Les garçons et les hommes s'engagent par le biais d'interventions communautaires conçues pour renforcer le soutien à l’autonomisation des femmes.

 

Les résultats enregistrés sont probants : plus de 4 millions de femmes utilisent des méthodes contraceptives modernes, et le taux d’achèvement des filles au secondaire est passé de 35,1% à 40,3% entre 2015 et 2018. La théorie du changement du projet SWEDD est un pilier clé pour soutenir la transition démographique dans la région d'ici 2023.

 

Dans la perspective d’étendre ce projet à l’échelle continentale, conformément à l'une des recommandations des gouvernements lors de la revue de la déclaration d’Addis-Abeba en octobre 2018 à Accra au, Ghana, les demandes d’adhésion de cinq autres pays sont à l'étude. Il s’agit du Sénégal, du Togo, de la Gambie, de la Guinée et du Cameroun. Ils seront présents à cette session qui promet d’être riche de partage d’expériences, et mettra en exergue les interventions réussies et qui peuvent passer à l’échelle, notamment dans la deuxième phase du projet SWEDD II qui requiert dès à présent davantage d’investissements financiers et techniques de la part des pays et des parties prenantes.