Du 13 au 15 novembre 2024, s’est tenu à Niamey le Forum national sur les décès maternels et périnatals avec la participation des huit régions du pays. Une déclaration dite « déclaration de Niamey » a été signée par tous les acteurs : les membres du Gouvernement, les Gouverneurs des régions, des Administrateurs délégués de communes, les Chefs traditionnels et religieux, les membres des sociétés savantes, les responsables des organisations de la société civile, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers se sont engagés à mettre fin aux décès maternels et périnatals évitables, désormais une urgence de santé publique au Niger.

Présidé par le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel Major Garba Hakimi, sous le haut patronage du Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, ce forum a permis de faire le diagnostic de la problématique des décès maternels et périnatals évitables,  de proposer des interventions à court, moyen et long terme afin de mettre fin aux décès maternels et périnatals évitables au Niger.

Quelques heures après la clôture du Forum le 15 novembre, la Présidente du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), Mme Réki Moussa Djermakoye et le Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population, M. Saidou Kaboré se sont rendus à la maternité Issaka Gazobi de Niamey pour s’enquérir du fonctionnement de cet établissement de référence où convergent les patientes venues de tous les quatre coins de Niamey et de l’intérieur du pays.

La visite a permis d’écouter le Directeur Général, le Professeur Madi Nayama et son équipe sur les causes des décès maternels et périnatals évitables et sur les   solutions potentielles pour réduire cette tragédie.

Volonté collective pour offrir à toutes ses femmes la possibilité d’une maternité en sécurité

Au Niger treize (13) femmes meurent toutes les 24 heures, environ une (1) femme toutes les 2 heures. Les décès maternels sont imputables à trois types de retards, identifiés par une théorie éclairante. Le premier réside dans la lenteur à reconnaître la gravité de la situation et à prendre la décision de chercher des soins, un phénomène souvent exacerbé par un déficit d’information, des barrières culturelles ou une précarité économique. Le second retard concerne les difficultés d’accès aux structures de santé, engendrées par des contraintes géographiques, des coûts prohibitifs ou des infrastructures insuffisantes. Le dernier retard survient au sein même des établissements de santé, où le manque de personnel qualifié, d’équipements adéquats ou de procédures efficaces compromet la prise en charge rapide et appropriée. La conjonction de ces retards crée malheureusement un enchaînement fatal qui met en péril la vie des mères et des nouveaux nés.

Selon l’Ambassadrice de lutte contre les décès maternels et périnatals au Niger Madame Reki Moussa Djermakoye, un grand nombre de ces décès maternels et périnatals pourrait être évité grâce à une meilleure prise médicale, une meilleure sensibilisation des communautés et des investissements dans le secteur de la santé. 

Dans une réponse accrue à ce problème, la charismatique Ambassadrice de lutte contre les décès maternels et périnatals déjà engagée dans un combat crucial pour le bien-être des femmes et des enfants du Niger propose un téléthon national de mobilisation des ressources pour lutter contre les décès maternels et périnatals.

Ce téléthon se tiendra le 14 décembre 2024 au Palais des congrès de Niamey. Il va rassembler des responsables gouvernementaux, des experts en santé publique, des organisations de la société civile, des représentants du système des Nations Unies, et d'autres partenaires internationaux.

Un appel à la solidarité national a été lancé lors des différentes rencontres avec les couches socio-professionnelles du pays. Toutes ces rencontres ont été présidé par l’Ambassadrice Mme Reki Moussa Djermakoye.

L’objectif visé par l’Ambassadrice de lutte contre les décès maternels et périnatals évitables, c’est de mobiliser des ressources pour la lutte contre les décès maternels et périnatals et de sensibiliser la population, les organisations nationales et internationales ainsi que les entreprises et les donateurs privés à l'importance d'investir dans la santé reproductive et maternelle afin de réduire le taux de mortalité maternelle et périnatale, qui reste élevé au Niger.

Les fonds mobilisés lors de ce téléthon seront remis au ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales pour renforcer les infrastructures sanitaires, le plateau technique, d’améliorer l'accès aux soins prénatals et à l'accouchement assisté et de renforcer davantage les compétences de professionnels de la santé.  

Cette initiative, la première du genre en Afrique de l’Ouest pour sauver la vie des mères et des nouveaux nés méritent d’être saluée et magnifiée.