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Le président du Sénégal et président en exercice de l'Union africaine, SE Macky Sall, a lancé un appel solennel à tous les pays africains qui doivent élever la voix et dénoncer le harcèlement, le viol et tout traitement inéquitable à l’endroit des femmes et des filles si le continent doit être érigé en exemple dans la promotion de l'égalité des sexes, la protection des droits des femmes et des filles et la fin de la violence sexiste à leur encontre. »

 

 

Il s’est exprimé depuis le Centre international de conférences Abdou Diouf, à Dakar, la capitale du Sénégal, à l’occasion de la deuxième Conférence sur la masculinité positive dans le leadership pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles, organisée par l'UA en partenariat avec le gouvernement du Sénégal avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et d'autres partenaires.

Dans le cadre de la préparation de la conférence principale sur le thème : « Accélérer les actions et promouvoir la masculinité positive pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles » deux consultations respectivement celles des jeunes et des femmes se sont tenues les 8 et 9 novembre.

S'adressant à plus de 1000 participants de toute l'Afrique, le président Macky Sall a déclaré que la lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles devrait commencer dans les familles et a appelé le continent à faire de la masculinité positive un état d'esprit. Les Africains devraient élever la voix et mettre un frein à toutes les formes de violence sexiste à l'égard des femmes et des filles.  Il a abordé la question de silence et des tabous qui entourent couramment ces questions, conformément à l'agenda 2063 de l'UA, il rappelle : « Il ne s'agit pas seulement de lois ; c'est une question d'état d'esprit si nous voulons que l'Afrique soit un exemple pour les autres continents. »

Avec l'implication des chefs traditionnels et religieux et de la société civile, le président Sall a exprimé son optimisme quant à au changement des normes sociales et s'est donc dit « assuré de l'avenir de la masculinité positive sur le continent ».

Le président de l'Afrique du Sud, SE Cyril Ramaphosa, s'est également exprimé lors de l'événement par vidéo. Il a appelé à un mécanisme de fonds de l'Union africaine pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles et les hommes, en appelant à l’appropriation des valeurs positives pour résoudre le problème de la violence à l'égard des femmes et des filles.

Parmi les autres intervenants figuraient Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Libéria, Moussa Faki Mahamat de la Commission de l'UA, Ameenah Gurib-Fakim, ancienne présidente de Maurice et Catherine Samba-Panza, ancienne présidente par intérim de la République centrafricaine.

Madame Ellen Johnson Sirleaf a qualifié les femmes et les filles de moteur du développement de l'Afrique et a donc appelé le monde à mettre fin à l'impunité à leur encontre. "La violence contre les femmes et les filles ne doit pas être acceptée et nous devons nous engager à faire en sorte que les femmes atteignent leurs objectifs", a déclaré Madame Sirleaf.

La lutte contre les discriminations et les violences fait partie de ces causes qui ne laissent aucune place à la neutralité, car elles n'imposent qu'un seul choix : l'engagement et l'action. C'est dans ce contexte, que s'est tenue la Conférence inaugurale des hommes de l'Union africaine sur la masculinité positive dans le leadership pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles le 25 novembre 2021 à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes et les filles.

La Conférence de la RDC de 2021 a vu l'adoption de la Déclaration et de l'Appel à l'action de Kinshasa sur la masculinité positive, adoptés plus tard en tant que décision de l'Assemblée de l'UA lors du Sommet des chefs d'État de l'UA en février 2022, enjoignant aux chefs d'État de l'UA de faire rapport chaque année sur les mesures prises et progrès accomplis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles en Afrique.

La conférence de 2022 a fait le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Déclaration de Kinshasa de 2021. Principales recommandations des groupes de la société civile, des chefs traditionnels et religieux, des jeunes participants et du secteur privé concernant la promotion des droits des femmes et des filles : incluaient la nécessité d'allouer un soutien budgétaire aux programmes et de mettre en place un comité de suivi de la derniers engagements et recommandations de la Déclaration de Kinshasa, entre autres.

 

Contacts médias :

 

M. Jacob Enoh Eben| Conseiller régional en communication | UNFPA WCARO | Tél. +221774504780 |eben@unfpa.org

Mme Aissata Sall| Spécialiste de programme COM4DEV | UNFPA Sénégal | Tél. +22177450478 | asall@unfpa.org

M. John Baimba Sesay| Analyste Web et Médias | UNFPA Sierra Leone | Tél. +23279369395 |jsesay@unfpa.org