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Pour parvenir à nos objectifs et réaliser des performances éloquentes en matière de prévention, de prise en charge et de suivi régulier de la fistule obstétricale, il n’y a pas des solutions miracles que de révolutionner nos mentalités en mettant un accent particulier sur l’information, l’éducation et la communication », a lancé la Première Dame du Tchad Madame Hinda Deby Itno, Marraine de la Campagne de Lutte contre les Fistules, le 23 mai dernier à N’djaména, la capitale.

Mme Deby Itno s'exprimait à la cérémonie de célébration officielle de la 2ème édition de la Journée Internationale pour l’Elimination de la Fistule Obstétricale en présence de huit ministres du gouvernement, des corps constitués et des Représentants des Institutions internationales  ainsi que de nombreux autres invités parmi lesquels, les victimes guéries  des fistules.

Placée cette année sous le thème « Femme victime de fistule suivie, vie transformée», la cérémonie a débuté par la projection d’un film poignant dont la réalisation a été appuyée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) portant sur l’histoire d’une adolescente mariée précocement et victime de la fistule obstétricale.

Le moment phare de cette célébration a été le discours de la Première Dame. Mme Deby Itno  a d’entrée de jeu déclaré que le thème choisi cette année cadre bien avec les attentes des victimes des fistules et redonne de l’espoir à des millions d’entre elles qui croulent sous le poids de l’abandon et de l’isolement mais surtout de la stigmatisation et de la répulsion de la société qui est pourtant, responsable en grande partie de cet état de fait.

Pis, nonobstant les efforts déployés continuellement, les tabous et les pesanteurs socioculturelles demeurent encore les terreaux favorables  à la fistule. La Première Dame du Tchad a ajouté qu’elle se battra de toutes ses forces, avec l’appui du Chef de l’Etat  et des partenaires du Tchad, pour contribuer à éradiquer les souffrances de ses sœurs victimes des fistules en vue de leur redonner  le sourire.

Les invités ont ensuite suivi une chanson de sensibilisation composée expressément pour la circonstance par l’artiste musicien tchadien Célestin Maoundoe puis deux ancienns victimes de la fistule obstétricale ont témoigné du calvaire qu’elles ont vécu et de la guérison intervenue après plusieurs interventions chirurgicales. Aujourd’hui, elles sont socialement réinsérées.
 
Dans son allocution, le Représentant de l’UNFPA, M. Mamadou Dicko qui a relevé que la fistule n’est pas une fatalité, encore moins une malédiction. «Le moment est venu pour mettre fin à la fistule obstétricale en corrigeant les inégalités et en protégeant les droits de la femme», a-t-il ajouté.

Dans le combat contre la fistule,  érigé en priorité par le Gouvernement du Tchad, M. Dicko a salué, l’engagement constant de la Première Dame Hinda Deby Itno. « Un progrès remarquable a été fait par le pays dans le domaine de la lutte contre les fistules. Le Centre national de Santé de la Reproduction et de Traitement des fistules, appelé aussi centre Hinda par la population, est unique en son genre dans la sous-région. Il fonctionne très bien et constitue une fierté pour le pays », a ajouté le Représentant de l’UNFPA.

Pour sa part, le Ministre de la Santé Publique, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Dr Ngariéra Rimadjita, a plaidé entre autres pour la construction des centres spécialisés dans chaque ville et village du pays pour améliorer, la prise en charge des victimes avec la vision « qu’aucune femme ne doit être victime des fistules» en donnant la vie.

 

 

Par Bintou Kachalla Kasser, avec l’appui de Toussaint Mbaitoubam, Chargé de Communication UNFPA/Tchad