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Monrovia, Liberia. L’épidémie de la maladie à virus Ebola, débutée en mars 2014, bouleverse les habitudes de travail. Tous les programmes de développement initiés par les Nations Unies, les organisations de la société civile, les organisations non gouvernementales et les autorités sont suspendus. En attendant leur reprise, et face à l’ampleur de la crise, l’UNFPA apporte son soutien au gouvernement et au peuple libériens 
Le comté de Lofa, dans le nord du Liberia est l'épicentre de la maladie à virus Ebola, l’épidémie se propage toutefois dans la quasi-totalité des comtés. Le 6 août 2014, afin d'éradiquer le virus dans le pays, la Présidente Ellen Johnson Sirleaf a déclaré l'état d'urgence, immédiatement entré vigueur pour une période de 90 jours.
Un groupe national de travail a été mis en place pour prévenir la progression de la maladie. Parmi les mesures prises, il a été demandé aux fonctionnaires non essentiels de rester à la maison pour une période déterminée, les écoles ont été fermées et tous les bâtiments publics désinfectés. De plus, les marchés des zones touchées ont été fermés, les déplacements régulés et la crémation rendue obligatoire pour limiter les contacts avec les morts et éviter la contamination des sources d'eau.
Les élections sénatoriales prévues pour octobre ont également été reportées à décembre 2014.
Appui de l’UNFPA dès le début 
Dès le dépistage du premier cas du virus, l’UNFPA a accompagné les efforts du gouvernement. C'est ainsi qu'au tout début de l’épidémie, sur une période de trois semaines entre mars et avril, l’UNFPA a imprimé et distribué 15 000 plaquettes et un millier d’affiches destinées à sensibiliser la population et à promouvoir la prévention par l’adoption de meilleures pratiques.
Depuis mai, période de la deuxième vague pandémique, l’UNFPA s’est engagé à mettre à la disposition du gouvernement et du peuple libériens 239 000 dollars américains pour permettre aux femmes d’accoucher en toute sécurité, sans risque de contamination. Aussi, sur la base de son mandat, l’organisation compte aider quelque 660 000 personnes à travers 75 structures sanitaires situées dans cinq comtés (Bomi, Bong, Lofa, Margibi et Montserrado), former et équiper en matériels 600 sages-femmes. Ces dernières reçoivent des trousses de précaution universelles, des trousses de santé reproductive, des gants gynécologiques, des trousses de soins pour les victimes de viol, des trousses d’accouchement recyclables, des médicaments et des équipements pour accompagner l'accouchement, des trousses pour gérer les fausses couches, du matériel et des médicaments de premiers soins et également du matériel de transfusion sanguine.
En plus de l'approvisionnement du ministère de la Santé et des Affaires sociales en produits essentiels, l’UNFPA a directement remis du matériel technique médical aux établissements de santé de Montserrado, Bong et Bomi, dont une bonne quantité à la maternité de l'hôpital universitaire JFK de Monrovia.
Concernant l’appui logistique à ce ministère et le déploiement des ressources humaines, le personnel de l’UNFPA participe, dans le comté de Montserrado, à la formation du personnel soignant, à la recherche des contacts à l'Institut libérien de statistiques et de géo-information et au programme de prévention d'Ebola au sein de la communauté du District 17.
L’inquiétant nombre élevé d’agents de la santé infectés

A ce jour, le Libéria a déclaré le plus grand nombre d’agents de santé ayant contracté la maladie dans les trois pays les plus touchés par l'épidémie. Dans 8 des 15 comtés, le personnel médical a soit été exposé ou contaminé par Ebola. Et justement, dans les comtés touchés, le sort des femmes enceintes et des enfants reste une préoccupation majeure pour les autorités en raison de leur accès limité aux services de santé reproductive et infantile, résultat de la peur des agents de santé et de leurs proches d'être contaminés. On rapporte ainsi que des femmes enceintes sont souvent livrées à elles-mêmes dans les établissements de santé.
Il est de plus en plus évident que le besoin important habituel d'approvisionnement en gants, vêtements de protection et désinfectants du personnel soignant est, maintenant plus que jamais, primordial.
Récemment, un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé a indiqué que des milliers d'agents de santé supplémentaires sont nécessaires pour combattre le virus dans la région.