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Dakar, Sénégal – A travers le Fonds français MUSKOKA, quatre agences des Nations Unies intensifient leurs efforts pour freiner la mortalité maternelle, infantile et néo-natale dans dix pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ainsi qu’en Haïti.

De 2010 à 2015, plus de 95 millions d’euros sont investis par la France via le Fonds français MUSKOKA pour soutenir le travail conjoint de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), et l’Entité des Nations Unies pour l’Egalité des Sexes et l’Autonomisation des Femmes (ONU Femmes), en vue de renforcer les systèmes de santé au Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo et Haïti.

« Malgré des progrès récents, les taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique de l'Ouest et Centrale restent préoccupants » , a souligné Emmanuel Lebrun-Damiens du Ministère français des Affaires étrangères, lors du comité de pilotage du Fonds français MUSKOKA qui se tient du 24 au 28 mars à Dakar. « L’engagement des gouvernements africains et des partenaires pour le renforcement des systèmes de santé est la clé de voûte d’une offre de soins qualitative pour chaque femme et chaque enfant, » a-t-il ajouté.

Ces vingt dernières années, le taux de mortalité infantile a reculé de 39% en Afrique de l’Ouest et du Centre, région du monde où la réduction des taux de mortalité maternelle et infantile demeure cependant la plus lente. 

Dans cette région, un enfant sur huit meurt avant d’atteindre l’âge de 5 ans. Plus de 30% des décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde surviennent en Afrique de l’Ouest et du Centre. Toutes les heures, 107 enfants de moins de cinq ans meurent dans les onze pays couverts par le Fond français MUSKOKA.

Près d’un tiers des décès maternels dans le monde surviennent en Afrique de l’Ouest et du Centre où vit pourtant moins de 6% de la population mondiale. Dans cette région, le taux de mortalité maternelle reste le plus important du monde. Chaque année, 147.000 mamans y meurent aujourd’hui encore d’une complication liée à une grossesse.

A travers le Fonds français MUSKOKA, la France contribue à ces efforts de réduction et accompagne les gouvernements africains en appuyant l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile, la planification familiale, la santé sexuelle et de la reproduction des adolescents et jeunes.

« La santé des mamans et des enfants doit être mise au cœur des politiques nationales de développement. Au rythme actuel, la région d’Afrique de l’ouest et centrale n’atteindra pas les OMD 4 et 5 en 2015. Nous devons donc, plus que jamais, unir nos efforts et travailler inlassablement à l’amélioration de la santé des femmes et des enfants maintenant, et au-delà de 2015 », a martelé Dr Nestor Azandégbé, Président du Comité technique du Fonds français MUSKOKA.

Sous l’impulsion française, les quatre agences des Nations Unies collaboreront davantage, chacune apportant son expertise spécifique dans un élan de  complémentarité, en vue de renforcer ensemble les systèmes de santé et d’obtenir via un « effet de levier » un impact plus important et rapide sur la réduction des décès des mères et des enfants.

L’OMS se centre sur les normes en matière de santé, les ressources humaines et le renforcement du système pharmaceutique ; UNICEF se charge du volet de sante, nutrition et développement de l’enfant ; UNFPA  se focalise sur la santé maternelle, la santé sexuelle et de la reproduction y compris pour les jeunes et le planning familial ; ONU Femmes s’intéresse à la prise en compte du genre, à la lutte contre les violences faites aux femmes et à l’impulsion de la demande.

En collaboration avec les gouvernements africains et avec l’appui du Fonds français MUSKOKA, les quatre agences onusiennes continueront à mettre en place des solutions simples, efficaces et connues qui sauvent la vie des mamans et des enfants via la prévention et le traitement des maladies de l’enfant ainsi que des complications de la grossesse et de l’accouchement.

Ces « interventions à haut impact » incluent par exemple l'allaitement maternel, les moustiquaires imprégnées, les vaccins, la transfusion sanguine les suppléments alimentaires et des aliments thérapeutiques, le traitement de réhydratation en cas de diarrhée, l'eau potable et l'assainissement, et l’accès aux médicaments essentiels.

Le Fonds français Muskoka a pour but de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile et d'accélérer l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) 4 et 5, dans 10 pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo) et à Haïti.

A travers le Fonds français Muskoka créé suite au sommet du G8 tenu à Muskoka au Canada,en 2010, la France investit 500 millions d'euros jusqu'en 2015, dont 95 servant à soutenir le travail conjoint de quatre organisations des Nations Unies - OMS, UNICEF, UNFPA et ONU Femmes.