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Le Niger dispose de 8 centres mère-enfant sur toute l’étendue de son territoire. Ces centres offrent différents services à savoir des consultations pré et post natales, la prise en charge des grossesses à haut risque, les césariennes, les consultations gynécologiques internes et externes.

 

Pour les besoins de renforcement de capacité du personnel médical à Maradi, Madina a été déployée au centre de santé intégré d’El Kota. La plupart des jeunes femmes rencontrées dans ce centre de santé intégré, viennent pour la première fois en consultation prénatale alors qu’elles entament leur deuxième trimestre de grossesse. Elles n’ont jamais effectué de consultation prénatale au préalable, ce qui n’est pas recommandé. Mais les femmes craignent d’être mal jugées si elles viennent en consultation durant les trois premiers mois de la grossesse. En milieux rural elles risquent d’être critiquées, on pensera qu’elles ne veulent pas supporter la grossesse.


Des femmes au centre de santé dans l'attente d'une consultation. @UNFPA WCARO/Habibou Dia 

 

Avec le counseling (les conseils donnés aux patientes), les femmes sensibilisent à leur tour celles restées au village pour les informer que les consultations doivent se faire le plus tôt possible. Cette méthode de sensibilisation permet d’avoir des améliorations vis-à-vis du nombre de femmes qui viennent en consultation prénatale.

 

Durant cette campagne Madina, a reçu une femme qui a eu 10 accouchements sans jamais bénéficier de planification familial. Avec le counseling effectué la femme a souhaité faire un dispositif utérin. 

 

Salimou Ibrahima est une patiente rencontrée dans ce centre. A 30 ans, elle a déjà eu 9 accouchements dont 3 décès. Salimou a parcouru 12 kilomètres à pied depuis son village, Kamchiroua pour venir bénéficier de conseils médicaux.

Parmi les objectifs de la campagne de Maradi figure le fait que les hommes comprennent que la consultation prénatale est très Importante pour la femme et l’enfant pour leur protection et celle de leur enfant. Car cela permet de prévenir les maladies qui peuvent affecter la mère et l’enfant.

 

 


Mme Bilal Madina Thiam, sage-femme au Centre mère-enfant d’Agadez, mise à disposition au Centre de Santé d’El Kolta. UNFPA WCARO/Habibou Dia

« J’ai reçu une femme de 42 ans qui a déjà eu 10 enfants. Elle ignorait tous des moyens de planification familiale. Après l’avoir sensibilité elle a accepté d’utiliser un moyen de planification familiale. J’étais très contente de ma mission pour avoir pu affecter positivement la vie d’une femme. »

Mme Bilal Madina Thiam, sage-femme.