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Abuja, Nigeria - Dans le cadre d’une mission de plaidoyer de haut niveau, Dr Babatunde Osotimehin a rencontré, le 30 juillet 2014, le président Goodluck Jonathan. Les deux dignitaires ont discuté de la réponse humanitaire de l’UNFPA destinée aux filles et aux femmes à travers l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) et du partenariat entre l’UNFPA, l’Etat et les ministères fédéraux et d’Etat de la santé et destiné à améliorer la santé maternelle. Ils ont aussi parlé de la récente apparition du virus Ebola.
Dans sa déclaration, le Dr Osotimehin a rassuré le Président du maintien de l'assistance de l'UNFPA au gouvernement du Nigeria ajoutant que, d’une façon générale, il est évident que l’éducation de la petite fille changera la qualité de vie des communautés. L’UNFPA veut ainsi travailler avec le gouvernement nigérian dans le domaine de l'éducation des filles pour réduire les mariages précoces et faire respecter le mariage qui établit les droits des filles. Dr Osotimehin a indiqué que la stratégie de l'UNFPA est de nouer des partenariats avec les chefs religieux et traditionnels, de sensibiliser sur les principales causes de la mortalité maternelle, en relation avec l'éducation des filles, la survie de l’enfant et la qualité de vie.
Il a ajouté que l’UNFPA préconise le maintien des filles et des garçons à l’école pour qu’ils aient une éducation leur permettant d’apporter leur contribuer à la société et d’avoir accès au crédit et à l'emploi.
« L'éducation de la petite fille est le plus important levier pouvant faciliter l’exploitation du dividende démographique par le pays, » a indiqué le Dr Osotimehin.
Et, lors d'un séminaire national sur le dividende démographique à Abuja, le Directeur exécutif de l’UNFPA a affirmé qu’une utilisation appropriée par le gouvernement du budget alloué aux secteurs de l’éducation et de la santé aidera le Nigeria à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé dans sa vision 20:2020 qui est un programme de transformation socio-économique. La politique de vision 20:2020 a été formulée pour faire du Nigeria l’une des vingt grandes économies du monde d'ici à 2020.
Au cours de sa visite de courtoisie à M. Martin-Luther Agwai, Président de SURE-P, Programme de Subvention, Réinvestissement et Autonomisation, Dr Osotimehin a déclaré que le Nigeria doit davantage investir dans la mortalité maternelle pour sauver les vies des femmes qui meurent au cours de l'accouchement.
« Depuis 40 ans dans ce pays, il n’y a pas eu d’amélioration sur les questions liées à la mortalité maternelle parce que nous n'avons pas été cohérents par rapport aux investissements dont devraient bénéficier les femmes. L'engagement pris par le gouvernement lors de la Conférence sur la planification familiale à Londres en 2012 devait juste s’ajouter à celui qu’il avait déjà pris en matière de produits essentiels pour sauver la vie de femmes. Mais nous nous rendons compte que l’UNFPA n’a pas reçu les ressources nécessaires pour fournir les produits destinés à sauver la vie des femmes », a-t-il dit. « Il est aujourd'hui impossible pour nous, en tant que pays, de continuer à permettre aux femmes de mourir en donnant la vie », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne les données sur la population, l’UNFPA et la Commission nationale de la population (NPopC) ont convenu de promouvoir le recensement et les enquêtes pour la mise à jour des informations sur la population et sa dynamique, notamment sur les femmes et les filles pour la planification, le développement et l'investissement au Nigeria.
Le Directeur exécutif de L’UNFPA a souligné la nécessité d’effectuer en temps opportun le recensement, les enquêtes de démographie et de santé ainsi que l'importance de la collecte des données sur la population des femmes et des filles au Nigeria afin de faire la planification pour leur accès aux services de santé et leur éducation et de protéger leurs droits. Il a exhorté le gouvernement à finaliser le Plan stratégique de recensement de faire une déclaration sur le recensement pour permettre à l’UNFPA d’agir.