Une réunion de lancement pour le partage des normes techniques et les stratégies de mise en œuvre du projet d'enregistrement d'état civil et de statistiques de l'état civil (CRVS) s’est tenue à Dakar du 24 au 26 juillet 2019.
Le projet devrait relever le défi de fournir des données et informations démographiques fiables et de qualité car très peu de pays en développement disposent d’un système d’enregistrement des données d’état civil et d’un système statistique national.
Dans son discours à l’ouverture de l’atelier, le Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), a déclaré que « La promesse de ne laisser personne en rade fait peser sur la communauté statistique une forte demande de données démographiques de haute qualité - des données fiables, actualisées, cohérentes et comparables, nécessaires pour évaluer les progrès et faire face aux inégalités des droits de l’homme ».
« Beaucoup d’Africains naissent, se marient et meurent sans laisser de traces de leur existence dans les archives judiciaires officielles ou les statistiques », a affirmé le directeur régional, tout en réclamant que davantage d’efforts soient déployés pour respecter la promesse de ne laisser personne en rade.
Le projet est appuyé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), une société fédérale canadienne.
Pour Irina Dincu, spécialiste technique principale au CRDI, le CRVS est une initiative du gouvernement du Canada avec un mécanisme de financement mondial pour réduire la mortalité maternelle et infantile et améliorer la santé des mères et des enfants d'ici 2030. Le Canada est le plus important donateur au monde concernant le financement de l’état civil avec un accent particulier mis sur l’appui à l'Afrique subsaharienne, le Cameroun et le Sénégal ayant déjà bénéficié d’un financement, selon Mme Dincu.
« Bien que nous parlions de développer des statistiques vitales, nous ne devons jamais oublier que derrière chaque chiffre se trouve une personne qui définit notre humanité commune et mérite notre compassion », a conclu Mabingue Ngom, dans son discours d’ouverture à l’atelier.
Les participants à l’atelier représentaient le personnel technique du CRDI ainsi que le personnel du Siège de l’UNFPA et des trois bureaux régionaux (ASRO, LACRO et WCARO).