Go Back Go Back
Go Back Go Back
Go Back Go Back
Go Back Go Back

Rescapée de la crise soudanaise, avec l’appui de l’UNFPA, Ama encourage ses sœurs à regagner confiance en la vie et garder le sourire!

Rescapée de la crise soudanaise, avec l’appui de l’UNFPA, Ama encourage ses sœurs à regagner confiance en la vie et garder le sourire!

Actualités

Rescapée de la crise soudanaise, avec l’appui de l’UNFPA, Ama encourage ses sœurs à regagner confiance en la vie et garder le sourire!

calendar_today 20 Janvier 2025

Ama* refugiée soudanaise au Tchad
Ama* refugiée soudanaise au Tchad

Dans la localité d'Adré, vit une femme qui se bat chaque jour pour inspirer force et résilience à ceux qui l’entourent. À la tête d’une famille de huit enfants,  Ama (nom emprunté) , 41 ans, a trouvé refuge au camp de transit d’Adré (Tchad) et reconstruit sa vie peu à peu en aidant des femmes qui, comme elle, ont fui la guerre au Soudan.

La crise au Soudan frappe de manière disproportionnée les femmes et les filles .Alors qu’elle est enceinte de sept mois,  Ama est contrainte de se cacher pendant cinquante jours avant de finalement donner naissance à sa fille  dans des conditions particulièrement éprouvantes. “J'ai commencé à ressentir des douleurs intenses et des contractions prématurées. Sans accès à des soins médicaux appropriés, j'étais terrifiée à l'idée de perdre mon bébé. L'accouchement a été extrêmement difficile en raison de la malnutrition et du stress accumulé”, explique t-elle. Le lendemain de son accouchement, elle échappe de justesse à une tentative de viol au Soudan par des hommes armés. C’est alors qu’elle décide de regagner le Tchad pour assurer à ses enfants une chance de survie.

Reconstruire la vie et l’espoir : les initiatives d’UNFPA pour soutenir les réfugiées à Adré

Depuis le début du conflit au Soudan le 15 avril 2023 entre les Forces armées soudanaises (FAS) et le Forces de soutien rapide (FSR), le Tchad a accueilli plus de 604 206 nouveaux réfugiés et 173 124 retournés en provenance du Darfour, franchissant plus de 32 points d' entrée le long de sa frontière orientale. On estime que plus d’un million de réfugiés soudanais vivent actuellement au Tchad. Le voyage n'a pas été facile pour Ama et sa fille qui ont affronté des conditions extrêmement éprouvantes et des dangers constants. La fille de Ama échappe de justesse à une tentative des militaires visant à enrôler de force les hommes et femmes dans leurs équipes. “À notre arrivée au camp de réfugiés d'Adré, j'étais physiquement et émotionnellement épuisée.” dit Ama. C'est à ce point  que la mère de famille et son bébé  sont prises en charge par  les équipes de l'UNFPA et autres partenaires humanitaires dans le Centre Intégré des Services Multisectoriels (CISM)  d'Adré. “Depuis le déclenchement de la crise, nous avons vu des femmes qui ont traversé des épreuves incroyables”. Elles arrivent souvent  sans rien. Leur état de santé est très souvent préoccupant, surtout en ce qui concerne la santé maternelle et infantile explique Soliri Adette, sage-femme,  responsable de la maternité d’Adré. Notre mission est de leur offrir des soins essentiels, notamment des consultations prénatales, des accouchements assistés et des soins postnataux poursuit la sage femme.

La sage-femme humanitaire sensibilisant les femmes dans un espace sûr mise en place par UNFPA au camp d’Adré. Photo : UNFPA Tchad
La sage-femme humanitaire sensibilisant les femmes dans un espace sûr mise en place par UNFPA au camp d’Adré. Photo : UNFPA Tchad

Lutter contre les violences et autonomiser les femmes : les impacts du Centre Intégré des Services Multifonctionnels (CISM)

L'UNPFA a mis en place des espaces sûrs pour les femmes et les jeunes où les sages-femmes humanitaires et les professionnels de prise en charge psycho-social y travaillent. Dans ces endroits, les femmes participent aux activités de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive, la mitigation des risques d’exposition au viol et à l’exploitation sexuelle, le circuit de référencement et la prise en charge des cas de VBG,   ainsi que des services de planification familial. C’est de là que  Ama a repris progressivement le contrôle de sa vie. L’ancienne travailleuse sociale est  aujourd'hui, leader d'un groupement féminin au sein du camp des réfugiés d’Adré. “Avec l'aide de l'UNFPA, nous avons mis en place des programmes d'entraide et de soutien pour les femmes réfugiées”, raconte fièrement Ama. Nous organisons des ateliers sur la santé mentale, la planification familiale et l'autonomisation économique poursuit-elle. “Cette nouvelle responsabilité m'a redonné espoir et un sens à ma vie. J'ai découvert une force intérieure que je ne pensais pas posséder et je suis déterminée à aider d'autres femmes à retrouver leur dignité et leur autonomie”, confirme Ama. Sans nouvelles de son fils de 20 ans, depuis le début de la crise, Ama ne désespère pas de retrouver sa trace et continue de se battre pour offrir à ses autres enfants, un semblant de normalité.

À Adré, l'UNFPA, l'UNICEF, l'OMS et la Croix Rouge du Tchad ont mis en place le Centre Intégré des Services  Multifonctionnels (CISM) qui joue un rôle crucial dans le soutien aux jeunes adolescentes réfugiées soudanaises comme Ama. Ces organisations travaillent ensemble pour fournir des services holistiques et essentiels en matière de santé reproductive, de protection contre les VBG et/ou EAS (Exploitation et Abus Sexuels) et de soutien psychosocial.

Un groupe des femmes prenant part aux activités de sensibilisation mises en place par l'UNFPA dans le camp d’Adré. Photo : UNFPA Tchad
Un groupe des femmes prenant part aux activités de sensibilisation mises en place par l'UNFPA dans le camp d’Adré. Photo : UNFPA Tchad