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«J’ai eu la vie sauve le 11 septembre pour avoir fui à l’évêché. il y avait des hommes en armes qui tuaient et pillant tout sur leur passage. Je suis heureusement en vie mais j’avoue que les conditions de vie ici sont très pénibles avec l’insalubrité et le manque d’hygiène. Il n’y a même pas d’ustensiles pour la cuisine … les déplacés ici souhaitent un retour rapide à la paix. Merci au donateur pour le kit de dignité car j’ai tout perdu»

«Après l’attaque du 6 septembre, notre maison et la boutique ont été incendié. Mes enfants et moi avons couru se cacher dans la brousse, puis on a marché pendant des jours et des nuits avant d’atteindre Bossangoa où nous vivons chez l’Imam. Mon fils de 4 ans a les pieds écorchés et le bébé de 7 mois fait la fièvre depuis 3 jours. Je ne sais pas où donner de la tête.   Heureusement que les donateurs ont pensé à ce kit de dignité qui est un soulagement. Désormais, il est possible de prendre ses ablutions avant la prière»

La République Centrafricaine est confrontée depuis mars 2013 à sa pire crise humanitaire après le coup d’Etat de la coalition de rebelles, Séléka, contre le Président M. François Bozizé. Malgré la mise en place d’un gouvernement de transition, le pays glisse progressivement vers le chaos avec des affrontements entre la Séléka/ l’armée et les groupes d’autodéfense locales nommés « anti- Balaka" (en langue Sango "anti- machettes"). Les groupes opérant dans le pays ont commis des violations graves des droits humains notamment assassinat, viol, détournement de véhicules, pillages, incendies volontaires, etc .

La violence devient de plus en plus sectaire suite à la crise de confiance entre les civils et les anciens rebelles, en particulier à Bossangoa et sa région (au nord-ouest), étant donné que la majorité de la population chrétienne associe la Séléka avec les musulmans ou l’Islam, le nouveau président M. Michel Djotodia étant de cette confession.

Cette situation a poussé près de 0,5 million de personnes à quitter leurs maisons et se disperser à travers le pays, en particulier dans la région de Bossangoa (nord -ouest). Ces déplacés internes (PDI) qui comprennent environ 20.000 femmes enceintes et 165 000 adolescents/jeunes, essaient de survivre face au besoin urgent d'assistance, y compris de services de santé sexuelle et reproductive.

A Bossangoa , UNFPA , en partenariat avec un large réseau d'agents communautaires, distribue des milliers de kits d'accouchement, des préservatifs masculins et féminins , des médicaments , des kits SR , trousses d'hygiène , des kits de base , des kits paludisme , du matériel anthropométrique , plumpynuts , les transfusions sanguines et autres produits essentiels pour les femmes  et les nouveau-nés dans les sites de déplacés pour musulmans et chrétiens.

Depuis le début de la tragédie, UNFPA soutient le Dispositif minimum d’urgence (DMU) dans les services de SSR. Jusque-là,  69 centres de santé ont reçu des kits de santé reproductive pour la gestion clinique des viols, les soins obstétricaux d'urgence et des services d’accouchement, traitement des infections sexuellement transmissibles, y compris la prévention du VIH ainsi que la distribution de trousses d'accouchement à des déplacées visiblement enceintes. Vingt ONG internationales et nationales ont été contractées pour mettre en œuvre les activités du programme de criticalité de UNFPA jusqu'en décembre 2013.

CFA1 million (XAF ) = US$ 2072 ou €1 524