Le Directeur exécutif de l’UNFPA, le Dr Babatunde Osotimehin, a reconnu les progrès importants accomplis dans la lutte contre le Vih/Sida, tout en soulignant que le moyen le plus rapide d'atteindre les objectifs anti-Sida est de "réduire à néant les besoins de santé sexuelle et reproductive des femmes et des jeunes, éliminer les inégalités entre les sexes, la violence basée sur le genre, la discrimination et la stigmatisation".
Les données révèlent que, entre 2005 et 2012, les décès lié au VIH ont augmenté de 50 pour cent chez les adolescents, tandis que le nombre global de décès liés au Sida a chuté de 30 pour cent.
En outre, 40 pour cent des 6300 personnes infectées chaque jour sont des jeunes de 15 à 24 ans, la majorité sont de jeunes filles. Le VIH est également la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer et représente au moins 20 pour cent des décès maternels.
Chaque heure, 50 jeunes femmes sont infectées par le VIH. Les grossesses d'adolescentes diminuent les perspectives s’offrant aux filles partout dans le monde. Chaque jour, 20 000 filles de moins de 18 ans deviennent mères dans les pays en développement.
L'accès insuffisant à des services VIH/Sida et de santé sexuelle et reproductive de haute qualité, adaptés aux jeunes, est un défi majeur. Nous devons renforcer la prévention et l'accès aux services Hiv/Sida et de santé sexuelle et reproductive, a souligné le patron de l’UNFPA.
Arriver à zéro, ajoute le Dr Osotimehin, c’est défendre le droit universel de tout un chacun à la santé et au bien -être, y compris d'être séronégatif. "Cela impliquera un engagement à veiller à ce que les droits et les besoins des femmes et des jeunes sont au cœur du programme mondial de développement. Veiller à ce que tout le monde compte nous mènera à l'objectif zéro. Faisons en une réalité."
Le message du Directeur exécutif de l’UNFPA a également porté sur le VIH et la violence faites aux femmes.Ce qui est opportun étant donné que les 16 jours d'activisme de lutte contre les violences basées sur le genre se tiennent depuis le 25 novembre pour se terminer le 10 décembre.
«Les femmes des populations clés, notamment les utilisateurs de drogues injectables, les travailleuses du sexe et les femmes transgenres, sont particulièrement susceptibles d'être victimes de violence fondée sur le genre. Et les femmes et les filles en situations de conflit et de catastrophe sont plus vulnérable à la violence sexuelle, courant ainsi un plus grand risque d'être infectées", a-t-il dit.
Dr Babatunde Osotimehin a ajouté que "intégrer les services de la santé sexuelle et reproductive aux services VIH/Sida peut mieux garantir l'accès universel à l'information et aux services dont chaque personne a besoin pour faire de bons choix, et est crucial dans la prévention du VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles».