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Le Burkina Faso a une population très jeune : les 10-24 ans constituent près du tiers de la population, soit un effectif de 6 076 053 en 2015 selon les projections démographiques de l’INSD. Cet effectif constitue en lui-même un défi pour le pays en termes de droits et d’accès à des services essentiels et de développement de leur potentiel économique et social. La satisfaction de ces besoins et droits nécessite des investissements importants pour accroître leurs capacités à participer pleinement et de manière qualitative au développement social et économique du pays. La fécondité des adolescentes et jeunes est très élevée dans le pays. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS IV) de 2010, le pourcentage des adolescentes de 15 à 19 ans ayant déjà commencé leur vie féconde (ont eu une naissance vivante ou enceinte d’un premier enfant) était de 23,8% pour l’ensemble du pays avec une prépondérance en milieu rural (29,2%) par rapport aux villes (12,6%). L’âge au premier rapport sexuel est un déterminant important de la fécondité en général et de celle des adolescent(e)s et des jeunes en particulier. La proportion des adolescent(e)s de 15 à 19 ans qui ont eu leur premier rapport sexuel avant l’âge de 15 ans était de 7,7% (EDS IV). En raison de l’accès limité ou inexistant aux services et aux informations en matière de santé sexuelle et de la reproduction de haute qualité et confidentiels, notamment la contraception, les conséquences immédiates de la précocité des rapports sexuels non protégés chez les jeunes et les adolescentes sont les grossesses précoces et non désirées, les avortements clandestins, les IST et le VIH/SIDA. Pour faire face à cette situation, et dans le cadre de la mise en œuvre de son programme pays, l’UNFPA en partenariat avec le Royaume de Belgique a conçu un projet qui va faciliter l’intégration et les synergies entre les différents domaines des services, et relier l’offre de services de Santé sexuelle et de la reproduction aux opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication. Ce projet a été conçu avec les principales parties prenantes, notamment les ministères en charge de la santé, de la famille, de la jeunesse et de l'éducation. Le projet place la satisfaction des droits et besoins des adolescent(e)s et jeunes en matière de santé sexuelle et de la reproduction au cœur de ses préoccupations. Il se propose de mettre en place une plateforme interactive basée principalement sur le téléphone mobile et Internet.