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L’Afrique subsaharienne enregistre le taux de mortalité maternelle et néonatale le plus élevé au monde, selon les dernières estimations du UN Maternal Mortality Estimation Inter-Agency Group (MMEIG) avec 546 (511–652) décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.

Dans son plan stratégique 2018-2021, l’UNFPA s’est fixé comme objectif de ‘’réaliser l’accès universel à la Santé Sexuelle et Reproductive, aux droits en matière de reproduction et de réduire la mortalité maternelle en vue d’accélérer les progrès dans la mise en œuvre du programme de la CIPD’’. Dans ce cadre, un des mandats de l’Organisation est d’appuyer ‘’l’amélioration de la disponibilité de données ventilées et une meilleure utilisation de ces données au service du développement durable’’.

Le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour sa part, s’est fixé comme une de ses priorités, à travers son plan d’action Régional 2018-2021, d’appuyer l’élaboration et la dissémination de données, ainsi que la facilitation de la conception de politiques et stratégies pour la réduction de la Mortalité Maternelle.

C’est pourquoi, devant le rôle clé occupé par Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence dans la lutte contre la mortalité Maternelle et Néonatale, après avoir outillé les pays de la Région, depuis 2015, pour la mise en oeuvre des Évaluations Rapides des SONU (ER SONU), le Bureau Régional a appuyé le plaidoyer pour ce processus de priorisation et de planification de réseaux de maternités SONU basée sur les données.

Ainsi, le Togo, puis le Bénin, le Sénégal et la Guinée ont utilisé les résultats des enquêtes SONU, ainsi que la cartographie pour sélectionner des maternités qui assurent une couverture de la population la plus optimale pour améliorer l’accès à ces services.

Le Bureau Régional se félicite de voir que ces 4 pays pionniers ont réussi, à prioriser des structures sanitaires pour lesquelles des efforts pourront être focalisés, afin d’assurer des services de qualité aux mères et aux nouveaux nés. Cette planification, réalisée de manière participative dans les différents pays, en collaboration avec le Siège, avec une coopération Sud Sud et un partenariat avec des Institutions clés telles que l’Université de Genève, permet ainsi d’influer sur la planification des ressources nationales, pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle, qui reste un défi pour la quasi-totalité des pays de notre région.

Cette documentation du processus, des étapes, des défis et des résultats de la mise en œuvre de ces réseaux de maternités SONU devrait permettre de tirer des leçons apprises pour un meilleur passage à l’échelle par les autres pays de la région, afin de pouvoir être au rendez-vous pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, dans le domaine de la santé maternelle et néonatale.