La multiplication, sous diverses formes, de conflits violents en Afrique subsaharienne a amené les chercheurs et les responsables politiques à s’interroger sur les corrélations entre démographie, paix et sécurité. Ces dernières années, dans des régions comme le Sahel, la paix et le développement ont été mis en péril par des problèmes de sécurité internes et transfrontaliers croissants, notamment des conflits armés, de graves attaques terroristes (perpétrées par des groupes jihadistes tels que Boko Haram et Al Qaida, par des groupes affiliés à Daech et par les rebelles séparatistes touaregs) et la criminalité organisée. La région a en particulier connu une hausse dévastatrice des attaques terroristes : le nombre de victimes liées au terrorisme dans les pays dits du Sahel, comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso est aujourd’hui azcinq fois plus élevé qu’en 2016 (ONU Info, 2020). La situation est encore aggravée par la dégradation environnementale, la mauvaise gouvernance et l’arrivée massive de migrants en provenance des autres états d’Afrique subsaharienne.