Le nouveau coronavirus, ou COVID-19, apparu en Chine en décembre 2019, s’est aujourd’hui répandu dans pratiquement tous les pays du monde. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 5 mai 2020, on dénombrait plus de 3,5 millions de cas et plus de 243 000 décès. Ce virus n’est que le plus récent d’une longue liste de maladies infectieuses qui ont provoqué des épidémies et des pandémies aux effets dévastateurs. Jusqu’à présent, face au COVID-19, les pays qui ont obtenu les meilleurs résultats sont ceux qui ont tiré les leçons de leurs expériences passées. Introduction On peut citer en guise d’exemple la peste noire, un fléau qui a causé plus de 75 millions de morts au XIVème siècle, suivie de diverses épidémies de choléra à partir du XVIIème siècle.
Le choléra touche encore plus de 2 millions de personnes par an. De nombreuses épidémies de variole ont également sévi, entraînant bien des morts et des souffrances. Parmi les autres exemples figurent la grippe espagnole de 1918, que l’on considère comme la pire pandémie de l’histoire moderne et qui a tué plus de 50 millions de personnes, mais aussi, depuis 1981, le VIH/sida, qui a fait plus de 35 millions de victimes.
Le présent rapport examine les principales épidémies survenues depuis 2003, dont le SRAS-CoV, le VIH/sida, et les virus Ebola, Zika et MERS-CoV, qui ont en commun leur étiologie, le caractère exceptionnel de leur survenance et la gravité de leurs conséquences. Les systèmes de santé ont donc besoin de réponses rapides et spécifiques, guidées par l’épidémiologie et accompagnées de mesures de santé publique mondiales. Si l’épidémie de COVID-19 devenait aussi grave en Afrique occidentale et centrale qu’elle l’est en Europe et aux États-Unis, ses conséquences seraient dévastatrices. Bien que quelques pays d’Afrique de l’Ouest aient conservé certaines des mesures sanitaires mises en place lors de l’épidémie d’Ebola de 2013, la région comprend certains des pays les plus pauvres du monde. En outre, les systèmes de santé de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest manquent de ressources et ne sont donc pas en mesure d’intensifier rapidement leurs réponses aux épidémies.
