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Normes Minimales Interorganisations - pour la programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre dans les situations d’urgence

Normes Minimales Interorganisations - pour la programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre dans les situations d’urgence
Normes Minimales Interorganisations - pour la programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre dans les situations d’urgence

Éditeur

Nombre de pages

180

Author

Protection Cluster UNFPA

Publication

Normes Minimales Interorganisations - pour la programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre dans les situations d’urgence

Date de publication

26 Décembre 2020

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Pour les femmes et les filles à travers le monde, la violence basée sur le genre (VBG) est une horreur bien réelle et qui attente à leurs droits humains. Les situations d’urgence ont pour effet d’accroître les risques de violence, d’exploitation et de mauvais traitements1 , en même temps que d’affaiblir les systèmes nationaux, de santé et justice notamment, ainsi que les réseaux de soutien communautaire et social. Cette défaillance des systèmes peut aboutir à un moindre accès aux services de santé, y compris les services de santé sexuelle et reproductive, et à un climat d’impunité dans lequel les auteurs de tels actes n’ont pas à en répondre. Lorsque les systèmes et services sont desorganisés ou détruits, les femmes et les filles risquent davantage encore de subir des atteintes à leurs droits fondamentaux telles que violences sexuelles, violences entre partenaires intimes, exploitation et abus, mariage dès l’enfance, privation de ressources ou pratiques traditionnelles néfastes.

La VBG a des effets importants et durables sur la santé et le bien-être psychologique, social et économique des femmes et des filles, ainsi que sur les familles et les communautés auxquelles elles appartiennent . « Violence basée sur le genre » (VBG) est un terme général désignant tout fait dommageable commis à l’égard d’une personne contre son gré et reposant sur les différences entre hommes et femmes qui leur sont assignées par la société (c’est-à-dire le genre). Il englobe les actes qui infligent un dommage ou une souffrance physique, sexuelle ou mentale, la menace de tels actes, la coercition et autres privations de liberté. Ces faits peuvent se produire en public comme en privé . Le terme est le plus souvent employé pour souligner comment l’inégalité entre hommes et femmes, qui est présente dans toutes les sociétés du monde, se retrouve comme caractéristique fondatrice et fédératrice dans la plupart des formes de violence exercées contre les femmes et les filles4 . Par « violence basée sur le genre », on entend aussi les actes de violence sexuelle commis exprès pour renforcer les normes de genre inéquitables qui ont cours au sujet de la masculinité et de la féminité .

Au regard du droit international des droits humains, les actes de VBG sont des violations, définies dans des conventions internationales, et en particulier la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes . De plus, selon la Déclaration des Nations Unies sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, cette dernière s’entend de « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques » . Ce texte souligne que ladite violence « traduit des rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes, lesquels ont abouti à la domination et à la discrimination exercées par les premiers et freiné la promotion des secondes »

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