La région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre enregistre les indicateurs de santé reproductive, maternelle et néonatale les plus préoccupants dans le monde. Malgré une réduction appréciable de 43 pour cent dans la mortalité maternelle¹ entre 1990 et 2013, son niveau en 2017 reste inacceptable et s’élève à 679 pour 100.000 naissances vivantes.² Le taux de mortalité néonatale est aussi élevé (45 pour 1000 naissances vivantes). La région a également le plus fort indice synthétique de fécondité³ dans le monde (en moyenne 5,2 enfants par femme) atteignant 5,8 au Tchad, 5,9 au Mali et 7,5 au Niger. En moyenne, moins d’une femme enceinte sur deux accouchent en présence d’un personnel de santé qualifié et seulement 12 pour cent d’entre elles qui ont besoin de soins d’urgence pour elles-mêmes et leurs nouveau-nés les reçoivent effectivement.