Qu'est-ce qu'est le projet SWEDD "Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel"?
Lancé en novembre 2015 avec le soutien financier de la Banque mondiale, l’appui technique du Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de l’Organisation Ouest -Africaine pour la Santé (OOAS), le projet SWEDD vise globalement à accélérer la transition démographique, à déclencher le dividende démographique et de réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel.
Il s’agit de (i) créer une demande pour les produits et services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN) en favorisant le changement social et de comportement y compris pour l’abandon des pratiques socioculturelles nocives à l’expression du potentiel des adolescentes, et l’autonomisation des femmes et filles ; (ii) de renforcer les capacités régionales.
Cet objectif vise à améliorer l’offre en produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle et en personnel qualifié et à renforcer le plaidoyer la concertation de haut niveau mené dans le cadre du projet et les capacités pour l’élaboration des politiques et la mise en œuvre du projet.
Le 28 juin 2020, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a octroyé un financement additionnel de 376 millions de dollars pour soutenir l’exécution de la Phase 2 du projet SWEDD. Ce financement porte l’appui global de la Banque mondiale à 680 millions de dollars pour renforcer le capital humain et impulser le développement des pays africains grâce à l’autonomisation des femmes.
Le projet SWEDD couvre sept pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad). D’autres pays, tels la Guinée et le Cameroun ont rejoint le projet SWEDD en 2020.
Une campagne multimédia et communautaire pour soutenir les pays SWEDD dans leur réponse au COVID-19
La campagne médiatique sensibilise sur l'accès à l'eau, aux sanitaires, et la santé de l'hygiène menstruelle, les rôles positifs des hommes dans la lutte contre les VBG (mariages et grossesses précoces, mutilation génitale féminine). Elle est centrée sur l'accès à l'enseignement à distance des filles et des adolescentes, et l'importance de leur retour à l'école, du respect de leurs droits et dignités.
La Chanson LE CRI DU SILENCE portée par 11 artistes africains: Zeynab Habib (Bénin), Alif Naaba (Burkina Faso), Daphné (Cameroun), Serge Beynaud (Côte D’ivoire), Manamba Kanté (Guinée Conakry), Mouna Mint Dendeni (Mauritanie), Binta Torodo (Niger), Fatoumata Diawara (Mali), Sidiki Diabaté (Mali), Coumba Gawlo (Sénégal), et Mounira Mitchala (Tchad) sensibilisent sur l'urgence de freiner les actes de violences envers les femmes et les filles dans le contexte de pandémie du coronavirus.
La campagne cible le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Sénégal – et est conduite en collaboration avec les Partenaires: Coordinations nationales SWEDD, ministères de la santé, Promundo, Population Council, CHMP, et Water Supply and Sanitation Collaborative Council .
« Ma mère m’encourage dans mes études. Je suis heureuse de ne pas être forcée à entrer dans un mariage que je ne veux pas. Je ne veux pas me marier maintenant, pas avant 20 ans. Je souhaite continuer mes études et devenir sage-femme. C’est important de faire des études pour réussir dans la vie. Réussir : c’est poursuivre ses rêves. »
« Je vois que l'Islam est une religion de paix et des droits de l'homme et c'est pour cela je cherche à lever l'équivoque entre les coutumes et l'Islam. Je crois et c'est une conviction pour moi que beaucoup de choses qui se font au nom de l’Islam sont contre l’Islam et c’est pour cela que je travaille avec mes écrits - avec mes fatwas pour lever l’équivoque entre les coutumes et les mauvaises compréhensions de l’Islam dans notre vie. En tant que leader religieux nous avons un droit sur notre population, nos adeptes. Nous devons faire un travail qui leur montre la bonne conception de l’Islam comme les MGF, comme l’esclavage. Nous croyons que l’Islam est une religion de tolérance. Quand on voit les innocents qui sont kidnappés au nom de l’Islam, ça veut dire que l’Islam elle-même est kidnappée. L’Islam n’est pas comprise par les musulmans et donc le devoir des imams est de montrer à leurs adepte les bonnes pratiques. »