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Les nouvelles projections de l’UNFPA prévoient des répercussions désastreuses sur la santé des femmes alors que la pandémie de COVID-19 continue de se propager.

Les nouvelles projections de l’UNFPA prévoient des répercussions désastreuses sur la santé des femmes alors que la pandémie de COVID-19 continue de se propager.

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Les nouvelles projections de l’UNFPA prévoient des répercussions désastreuses sur la santé des femmes alors que la pandémie de COVID-19 continue de se propager.

calendar_today 29 avril 2020

Plus de 47 millions de femmes risquent de ne plus avoir accès à la contraception, entraînant 7 millions de grossesses non désirées dans les mois à venir.

New York, États-Unis, le 28 avril 2020 - Alors que la pandémie de COVID-19 continue sa progression exponentielle, le nombre de femmes qui n’ont plus accès aux services de planification familiale, qui sont confrontées à des grossesses non désirées, et susceptibles d’être victimes de violence basée sur le genre et d’autres pratiques néfastes pourrait augmenter par millions dans les mois à venir, selon les données publiées aujourd’hui par l’UNFPA, l’agence des Nations Unies en charge de la santé sexuelle et reproductive.

L’étude révèle les répercussions profondes de la COVID-19 sur les femmes alors que les systèmes de santé deviennent surchargés, que les établissements ferment ou n’offrent aux femmes et aux filles que des services restreints. Nombreuses sont celles qui choisissent de ne pas se rendre à des examens médicaux importants par peur d’être contaminées. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement au niveau mondial pourraient entraîner une pénurie des méthodes contraceptives. Les cas de violences basées sur le genre devraient augmenter de manière exponentielle alors que les femmes sont enfermées chez elles pendant des périodes prolongées.

« Ces nouvelles données nous montrent les répercussions désastreuses que la COVID-19 pourrait avoir à court terme sur les femmes et les filles dans le monde. La pandémie creuse les inégalités et des millions d’autres femmes et de filles risquent à présent de ne plus pouvoir effectuer de planning familial et ainsi de protéger leur corps et leur santé » a déclaré la Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’UNFPA. « La santé et les droits des femmes en matière de reproduction doivent être protégés à tout prix. Les services doivent continuer, les produits doivent être disponibles et les personnes vulnérables doivent être protégées et soutenues ».

 PRÉVISIONS CLÉS

  • Dans 114 pays à revenu faible et intermédiaire, 47 millions de femmes seraient dans l’impossibilité d’accéder à des méthodes de contraception modernes et on prévoit 7 millions de grossesses non désirées si les mesures de confinement se prolongent pendant 6 mois avec des interruptions significatives des services de santé. À chaque période de confinement qui se prolonge de 3 mois, ce sont jusqu’à 2 millions de femmes supplémentaires qui pourraient ne pas avoir accès aux méthodes de contraception modernes.
  • Si le confinement se poursuit pendant au moins 6 mois, on pourrait recenser 31 millions de cas supplémentaires de violence basée sur le genre. À chaque période de confinement qui se prolonge de 3 mois, on pourrait dénombrer 15 millions de cas supplémentaires de violence basée sur le genre.
  • En raison de l’interruption des programmes de prévention des mutilations génitales féminines pour lutter contre la COVID-19, on pourrait recenser 2 millions de cas de mutilations génitales féminines évitables dans la prochaine décennie.
  • La COVID-19 va interrompre les efforts déployés pour éliminer le mariage des enfants, ce qui pourrait entraîner 13 millions de mariages précoces supplémentaires évitables entre 2020 et 2030.

L’UNFPA travaille avec les gouvernements et ses partenaires pour donner la priorité aux besoins des femmes et des filles en âge de procréer et pour agir immédiatement pendant cette difficile situation d’urgence sanitaire publique. Nos priorités se concentrent sur le renforcement des systèmes de santé, l’approvisionnement des fournitures essentielles pour protéger le personnel soignant, l’accès aux services en matière de santé sexuelle et reproductive et de violence basée sur le genre et la promotion de la communication sur les risques en favorisant l’engagement communautaire.

Cette recherche a été menée par l’UNFPA avec la participation d’Avenir Health, de l’Université de John Hopkins (États-Unis) et de l’Université de Victoria (Australie). Ces prévisions reposent sur une récente étude de l’UNFPA qui présente les besoins pour atteindre les objectifs fixés par l’organisation d’ici à 2030. Pour chaque estimation, les chercheurs ont présenté les répercussions directement liées à la COVID-19 sur le problème en question ainsi que les répercussions liées aux interruptions de programmes de prévention au niveau mondial en raison de la pandémie.

  • Les prévisions sont disponibles sur www.unfpa.org.
  • Consultez le Plan mondial d’action face à la COVID-19 de l’UNFPA ici.

À propos de l’UNFPA

L’UNFPA est l’agence des Nations Unies en charge de la santé sexuelle et reproductive. Notre mission est de bâtir un monde dans lequel chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger. Un monde dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel. Nous intervenons dans les pays en développement et dans les situations d’urgence humanitaire pour donner aux femmes l’accès à la planification familiale, mettre un terme à la mortalité maternelle évitable et éradiquer la violence basée sur le genre et les pratiques néfastes, notamment les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants.

Pour les enquêtes et les interviews, veuillez contacter :