New York, Etats-Unies - De par le monde, des conflits ont forcé un nombre sans précédent de personnes à fuir leurs foyers. Plus de 50 millions de personnes sont actuellement déplacées par la guerre et la violence, dont environ deux tiers dans leur propre pays et un tiers en tant que réfugiés, pour la plupart dans des pays voisins. L’an dernier seulement, plus de 10 millions de personnes ont été déplacées; toutes les 15 minutes, une famille était contrainte de prendre la fuite.
Le conflit en Syrie a été l’une des principales raisons de cette augmentation massive mais un grand nombre de personnes ont aussi été forcées de se déplacer au Mali ou à la suite de combats survenus récemment en République centrafricaine et au Soudan du Sud.
Dans le même temps, de nombreux conflits prolongés sont restés sans solution, ce qui signifie que moins de personnes ont pu réintégrer leurs foyers. Des centaines de milliers de personnes d’Afghanistan, de Colombie, du Myanmar, de République démocratique du Congo, de Somalie et du Soudan continuent de vivre en exil, dont beaucoup depuis plusieurs années, plusieurs décennies, voire plusieurs générations.
La plupart des réfugiés à l’échelle mondiale – 86% – vivent dans des pays du monde développé, contre 70% il y a 10 ans. La plupart de ces pays ont laissé leur porte ouverte à ceux qui viennent y rechercher la sécurité, faisant preuve d’une générosité qui souvent dépasse largement leurs moyens. Je demande à tous les États Membres et à nos partenaires de la société civile de faire tout ce qu’ils peuvent pour aider les nations et les communautés qui ont accueilli chez elles les personnes qui n’ont eu d’autre choix que de s’y réfugier.
Cette augmentation du nombre de personnes déplacées rappelle durement à la communauté internationale son incapacité à surmonter ses divisions pour prévenir les conflits et y mettre fin. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés et ses partenaires continuent d’apporter un secours vital : eau et assainissement, nourriture et abris, services d’éducation et de protection. Cependant, l’aide humanitaire seule ne suffit pas. Il faut d’urgence des solutions politiques.
En ce 20 juin, Journée mondiale des réfugiés, nous rendons hommage à la force et à la résilience de plus de 50 millions de personnes qui de par le monde ont fui la guerre, la persécution et les violations des droits de l’homme. Renouvelons notre engagement à mettre fin aux conflits armés et à aider les personnes qui ont été contraintes de quitter leurs foyers. Même une seule famille déchirée par la guerre est une famille déchirée de trop.